2009-03-02

LES SOLUTIONS ALTERNATIVES DU HAUT DEBIT

REUNION DU 17 FEVRIER SUR LES SOLUTIONS ALTERNATIVES DU HAUT DEBIT ADSL ORGANISEE A SAINT JUST PAR LE COLLECTIF D’OZTIBARRE -IHOLDI -AMIKUZE
Pierre COTICHE nous a très bien présenté, sous la forme de schémas, les différentes formules d’accés à l’internet, qu’il a ensuite parfaitement développées en répondant aux questions de l’assistance.

La desserte par la fibre optique

Elle a été mise en place par le conseil général entre 2005 et 2007, sur 95% du territoire des P.A par l’intermédiaire des centraux téléphoniques et la mise en place de répartiteurs qui répandent l’internet dans les foyers par la ligne téléphonique dans un rayon de 5 à 6 kilomètres; au-delà on est inéligible.
Elle est également récemment rendue possible par la solution du NRA-ZO offerte aux collectivités par France Télécom pour couvrir les zones blanches. Elle est développée plus loin.

La desserte par le Wimax

Le Conseil Général a ensuite retenu le WIMAX pour couvrir le reste du territoire du département en zone blanche.
Cette couverture se fait par l’intermédiaire des ondes hertziennes à très basses fréquences, de relais à antennes chez les particuliers, mais qui, comme on le sait, présentent deux gros inconvénients:
- celui d’être perturbées par la végétation (arbres et forêts) et le relief
- celui de diffuser des ondes électromagnétiques comme la téléphonie mobile, très néfastes pour notre santé, et qui inquiétent de plus en plus les scientifiques et la société en général.
Le Wimax est loin d’être la solution miracle. D’après les spécialistes:
1°. il est obsolète. Contrairement à ce que prétendent les promoteurs de cette technologie il ne fournit tout compte fait qu’un débit moyen de 0,7 à 1 mbit au lieu des 2 promis pour 40 euros par mois d’abonnement.
2°. il n’est pas fiable. Même si on a été déclaré éligible dans le test, l’accés au haut débit n’est pas permis ou est rendu très médiocre par la végétation ou le relief et on reste alors en zone blanche.
3°. il n’est pas pérenne. Les fournisseurs d’accés comme Nortel, Nokia et Alcatel l’ont condamné à mort en privilégiant une nouvelle technologie qui arrive, la 4G.

La desserte par Satellite

Par le biais d’une parabole dirigée vers un satellite, l’accés à l’adsl est rendu individuellement possible dans les foyers. Même si provisoirement il n’autorise qu’un débit limité de 1 à 1,6 mbit sur les 2 théoriquement prévus , cette technologie est appelée à évoluer très prochainement, et multipliera par 5 ou 6 les débits, rendant possible le téléphone illimité de qualité et la télévision à l’horizon 2010.

La desserte par le CPL

Le CPL ou courant porteur en ligne est une alternative très répandue au Canada, Etats-Unis, en Allemagne, Espagne… Elle est cependant moins connue en France même si elle a été expérimentée en vallée d’Aspe en 2002, dans les communes de Borce et Etsaut dans un programme régional d’actions innovatrices financé par le le feder, le conseil régional, l’état et la CDC à hauteur de 200 000 euros.
Ce procédé permet, par le biais du courant électrique, la diffusion de l’internet, de la téléphonie et de la télévision par l’intermédiaire du circuit électrique, à l’aide d’un petit adaptateur branché sur une simple prise de courant .
Mais EDF ne parait pas intéressé pour obtenir une licence d’opérateur pour rentrer dans le cadre réglementaire et court-circuiter France Télécom sur sa boucle locale.
Toutefois, Pierre Cotiche a déjà assuré l’installation de cette technologie dans des entreprises ou collectivités par exemple (ex: le lycée Frantsenea).
Mais cela suppose au préalable que le support téléphonique le plus proche soit déjà desservi en internet par la fibre optique pour le conduire jusqu’au tableau électrique.

Le débat

Il semblerait, que si le Wimax paraissait jusqu’il y a un an environ la solution la plus adaptée pour couvrir les zones blanches, elle ne l’est plus maintenant.
Au cours du débat qui a suivi la présentation des solutions alternatives par Pierre Cotiche, deux d’entre elles ont retenu notre attention:
Le satelliteS’équiper d’une parabole est vu comme une solution provisoire d’attente visant à s’offrir le même débit que le Wimax, sans nuisance et au moins aussi avantageuse, puisque les opérateurs proposent maintenant la parabole gratuite contre un engagement de 24 mois, avec abonnement de 35 euros par mois pour 2 mbit. Seul bémol, il est soumis à quota, ce qui n’autorise pas pour l’instant, les gros téléchargements et les jeux en ligne par exemple, non plus un téléphone illimité de qualité.
Toutefois, un nouveau satellite qui devrait prendre les airs en 2010 va résoudre ces inconvénients et permettre aussi la télévision.Le NRA-ZO
Il y a deux mois, un directeur régional de France Télécom est venu présenter cette offre à Moncayolle. Cest une desserte sensiblement identique à celle existante et déjà mise en place par le Conseil Général sur 95 % du territoire du département. Elle utilise la fibre optique, qui est évidemment la seule solution permettant un accés fiable et pérenne actuellement à l’internet.
De plus, elle est parfaitement envisageable dans les communes ou les lignes sont multiplexées.
Le NRA-ZO consiste à délocaliser un équipement ADSL dans un local technique intermédiaire entre le central téléphonique et les abonnés pour les rapprocher, et réduire ainsi leur taux d’affaiblissement.
L’investissement s’éléve entre 70 000 et 200 00 euros par NRA-ZO et doit donc être pris en charge par une collectivité.
Dans une bonne vingtaine de départements français en 6 mois, les Conseils Généraux ont opté pour le NRA-ZO et sa qualité de service irréprochable, soit en complément, soit le plus souvent au détriment du Wimax.S’il veut réellement et efficacement réduire la fracture numérique dans notre département, le Conseil Général devrait s’en inspirer pour en équiper la trentaine de communes restées en zone blanche.
A nous de convaincre nos conseillers généraux, qui auraient déclaré, d’après les échos que l’on a eu de la réunion organisée par »souci de transparence sur le Wimax » par le Conseil Général pour les maires du canton de Mauléon à Bayonne le 18 février dernier: » ce sera ça ou rien!!« .

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